L’infrastructure IT représente les actifs physiques nécessaires au fonctionnement des technologies telles que la communication numérique, l’informatique ou le stockage de données. Le terme « infrastructure » souligne son importance primordiale dans le fonctionnement d’une organisation, modeste ou planétaire.

Par exemple, l’infrastructure numérique d’une PME comprend habituellement une armoire ou un local avec quelques serveurs, des câbles qui entrent et sortent du bâtiment, diverses machines ou terminaux et des logiciels qui font partie intégrante des actifs physiques. Le logiciel existe concrètement sous forme d’une entité matérielle stockée sur un ou plusieurs disques durs et joue un rôle majeur dans les opérations quotidiennes d’une organisation.

L’administration des centres de données (matériel et logiciel) constitue une part significative du travail d’infrastructure numérique. Des efforts considérables ont été dédiés à augmenter la capacité numérique mondiale. Le nombre de machines est passé de quelques millions à plusieurs milliards. Côté serveurs, des multinationales, bien souvent des éditeurs, ont déployé des investissements conséquents pour construire et déployer ces infrastructures avec son lot de services : « le cloud ». Ce cloud existe depuis bien longtemps, ainsi que la virtualisation et l’ensemble des concepts qui lui sont liés. En revanche, le progrès technologique menant à la transformation numérique de l’économie a fait naître un besoin fondamental en simplification et en expérience utilisateur. 

« Imaginons l’infrastructure IT comme un orchestre. La virtualisation apparaît comme le chef d’orchestre virtuose, transformant l’espace et le temps des actifs physiques en une symphonie harmonieuse. Elle dissocie l’âme des serveurs — leurs capacités de calcul et leurs applications — de la chair de leur matériel. Grâce à la virtualisation, une simple armoire de serveurs peut se métamorphoser en une multitude de machines virtuelles, chacune avec son propre rôle défini, son propre environnement opérationnel, mais toutes cohabitant pacifiquement sur le même ensemble de matériel physique. Comme une partition musicale, elle dirige chaque note, chaque fréquence de processeur pour jouer en parfaite synchronisation, maximisant ainsi la performance sans le fardeau d’un espace physique encombré. »

Cette description métaphorique d’un désormais célèbre outil d’IA est assez claire mais ne précise pas une chose : dans « virtualisation », nous avons « virtuel », ce qui sous-entend « non-réel ». Ce qu’il faut comprendre en infrastructure IT, c’est que la virtualisation, ce fameux chef d’orchestre, « s’installe » par interface logicielle sur une infrastructure de serveurs, idéalement hyperconvergée sur des serveurs X86 regroupant calcul, stockage et réseau. Cette infrastructure peut être « on-premise », c’est-à-dire 100% locale, avec hébergement sur site. Auquel cas les données ne sont à aucun moment dupliquées sur un datacenter externalisé.

 

Soyons encore plus pédagogues :

La virtualisation des serveurs est une technologie qui permet de créer une version virtuelle d’un serveur, appelée « machine virtuelle » (ou « VM » pour « Virtual Machine ») sur un seul serveur physique… qu’il soit sur-site (on premise) ou non (cloud). Cette approche exploite un logiciel appelé hyperviseur pour séparer le matériel du serveur des systèmes d’exploitation et des applications qui y tournent.

Ce que cela implique, concrètement :

  • Multiple instances : sur un seul serveur physique, vous pouvez exécuter plusieurs instances de serveurs virtuels, chacun agissant comme un serveur distinct avec ses propres systèmes d’exploitation, applications et configurations.
  • Utilisation Optimisée : la virtualisation permet une meilleure utilisation des ressources matérielles. Plutôt que d’avoir plusieurs serveurs physiques qui ne sont pas pleinement utilisés, vous pouvez consolider vos ressources sur moins de serveurs, ce qui augmente l’efficacité.
  • Isolation : chaque machine virtuelle est isolée des autres, ce qui signifie que si l’une d’entre elles tombe en panne ou est compromise, les autres continueront de fonctionner sans perturbation.
  • Flexibilité et rapidité de déploiement : il est plus rapide et plus facile de créer, de dupliquer ou de migrer des machines virtuelles que des serveurs physiques.
  • Réduction des Coûts : la virtualisation peut réduire les coûts en diminuant le besoin de matériel, en réduisant la consommation d’énergie et en nécessitant moins d’espace physique.

 

Le cloud « traditionnel », en revanche, implique généralement l’utilisation de services et d’infrastructures hébergés et gérés à distance par un tiers fournisseur. Ainsi, quand la virtualisation est mise en œuvre dans un environnement cloud, les ressources virtualisées sont fournies via Internet.

Mais l’harmonie ne se limite pas à la partition d’un seul chef d’orchestre. L’hyperconvergence (HCI pour « HyperConverged Infrastructure ») arrive comme un ensemble de maestros, unifiant toutes les sections de l’orchestre en une cohésion étroite. Imaginez que non seulement les violons et les violoncelles, mais aussi les bois, les cuivres, et les percussions soient guidés par une unique baguette magique. L’hyperconvergence fusionne le stockage, le calcul et le réseau en une seule plateforme intégrée. L’hyperconvergence repose inévitablement sur la virtualisation. Le concept d’hyperconvergence désigne un cadre informatique où le stockage, le traitement (serveurs) et le réseau sont intégrés et gérés de manière centralisée, souvent au sein d’une appliance unique. Cette approche est rendue possible grâce à la virtualisation, qui permet de découpler et de gérer ces différentes ressources de manière logicielle. Sans virtualisation, le modèle d’hyperconvergence ne pourrait pas exister.

La virtualisation est le fondement de l’hyperconvergence car elle permet :

  • Consolidation des ressources : fusion des ressources physiques en pools de ressources virtuelles qui peuvent être allouées dynamiquement.
  • Gestion simplifiée : grâce à la virtualisation, l’hyperconvergence permet une gestion simplifiée de l’environnement IT via une interface unique.
  • Optimisation de l’infrastructure : l’hyperconvergence utilise la virtualisation pour maximiser l’utilisation des ressources physiques et réduire les coûts opérationnels.
  • Évolutivité : les environnements hyperconvergés permettent d’ajouter facilement des ressources supplémentaires (calcul, stockage, réseau) en installant de nouvelles appliances ou en augmentant les capacités des existantes.

Cette intégration repousse les limites de l’efficacité et de l’innovation.